SAVOIR ECONOMISER SON ARGENT ET SON ENVIRONNEMENT
SAVOIR ECONOMISER SON ARGENT
ET SON ENVIRONNEMENT
Notre amie l'eau...
Quand on parle « prix de
l’eau », on pense aussitôt à la note du distributeur, toujours plus salée que
douce… Autrefois presque gratuite ou forfaitaire, la consommation d’eau des
ménages peut atteindre des sommets et prend une place non négligeable au
hit-parade des dépenses de la
famille.
Il n’est pas rare de payer jusqu’à 6 € le mètre
cube, auxquels s’ajoutent des taxes municipales diverses. Ce prix double si
l’on prend en compte l’énergie nécessaire pour l’eau chaude. Autant de raisons
pour s’intéresser de près aux économies d’eau qu’il est possible de réaliser
avec un minimum d’attentions ou d’équipements.
Pourquoi économiser l’eau ?
Les raisons
d’économiser l’eau sont multiples et ne s’arrêtent pas à la simple
préoccupation budgétaire des ménages. Même si les conditions climatiques d’un
pays comme le nôtre n’incitent pas à l’inquiétude en matière
d’approvisionnement en eau douce - parfois même surabondante - les ressources
en eau potable ne sont pas inépuisables, d’autant que de nombreux facteurs de
pollution, liés aux activités industrielles et agricoles (ou à nos propres
rejets), en compromettent l’utilisation ou en rendent l’assainissement très
onéreux.
Les enjeux
économiques ne sont pas seulement individuels ; les investissements liés au
pompage, à l’adduction et au traitement de l’eau potable alourdissent
considérablement les charges des collectivités et de l’État qui se traduisent
par un accroissement de la pression fiscale. Nous ne payons donc sous la forme
de l’impôt non seulement l’eau que nous consommons, mais aussi toutes les
infrastructures et interventions nécessaires à sa production et à son
acheminement ; ceux qui le peuvent paient aussi pour ceux qui, socialement et
économiquement en difficulté, ne peuvent assumer l’augmentation constante des
charges d’eau : réduire notre consommation, c’est donc aussi faire un geste
citoyen qui allège les charges de la collectivité en général, et les nôtres en
particulier.
Les possibilités
d’économiser l’eau sont de trois ordres : lutter contre les fuites, éviter les
gaspillages et réduire sa consommation.
...
économisons la!
Lutter contre les fuites
Les premières à
devoir lutter contre les fuites sont les collectivités locales dont les
réseaux, souvent très vétustes, laissent échapper jusqu’à 20 % et plus de l’eau
potable transportée. Au citoyen de s’en inquiéter et d’être vigilant à
l’occasion des Conseils municipaux traitant de la question.
Mais la vigilance
est aussi et surtout de rigueur chez soi, où la chasse aux fuites permet de
faire de substantielles économies. Une chasse d’eau qui fuit peut vous coûter
une centaine de mètres cubes par an (soit jusqu’à 350 €) et un robinet qui
goûte de 30 à 50
mètres cubes.
• Personne seule en
habitat collectif : 50 m3/an.
• Famille de 3/4 personnes en habitat collectif : 130 m3
• Famille de 4/5 personnes en pavillon : 160 m3
Toute consommation
notablement supérieure doit vous inciter à une recherche sérieuse. Pour cela,
assurez-vous que tous les robinets sont fermés et qu’une chasse d’eau n’est pas
en train de se remplir : relevez les chiffres au compteur le matin avant de
partir au travail et le soir à votre retour ; s’ils ont changé, c’est qu’il y a
une fuite quelque part.
Éviter les gaspillages
La modification dans l’utilisation domestique de
l’eau et sur l’arrosage a une incidence directe sur la consommation d’eau. Une
saine gestion quotidienne de celle-ci permet là encore de notables économies :
• laisser couler l’eau au lavabo en se rasant, en se savonnant ou en se
brossant les dents, ou laisser couler la douche pendant que l’on se savonne
entraînent un gaspillage d’une vingtaine de litres par jour et par personne ;
• prendre une douche consomme 50 L alors qu’un bain en représente de 150 L à 200 L
• acheter un lave-vaisselle ou un lave-linge en tenant compte de leur
consommation permet d’économiser de 20 à 50 L
L’arrosage est un gouffre d’eau, surtout lorsqu’il
est automatisé et donc parfois sans rapport réel avec les besoins des plantes
(ne voit-on pas des arrosages automatiques fonctionner sous la pluie) ! Si vous
arrosez « manuellement », faîtes-le le soir,
voire lorsque la nuit est tombée, et n’oubliez pas que comme le veut le
proverbe « un binage vaut deux arrosages ».
En période de sécheresse, sacrifiez le beau vert de votre pelouse et
interrompez l’arrosage avant qu’un arrêté préfectoral ne vous l’interdise ;
elle retrouvera sa forme dès les premières pluies d’automne. Pensez, aussi,
qu’un paillage avec des écorces de pin ralentit considérablement l’évaporation
de vos plates-bandes et divise au moins par quatre leurs besoins en eau. Enfin,
pour vos potées et massifs, préférez l’arrosage au goutte-à-goutte, beaucoup
plus économique que l’aspersion.
Que dire enfin du
lavage de la voiture au jet qui consomme plus de 200 L d’eau alors qu’il
existe des techniques de lavage à sec très performantes !
Réduire sa consommation
L’abaissement de la pression est la
première façon d’économiser l’eau. Certaines expériences laissent apparaître des possibilités
de réduction de consommation de près de 50 % simplement en passant
d’une pression de 6 à 7 bars, très souvent « offerte » par la commune à 2,5/3
bars obtenue
par interposition d’un réducteur de pression.
Si un tel
abaissement rend difficile l’utilisation d’une cabine de douche « hight tech »
ou d’un équipement de balnéothérapie, gros consommateur de pression et de
volume, cette
pression suffit largement pour un confort ordinaire.
• Les réservoirs de W.-C. « économes », à deux commandes, permettent
d’économiser près de 40 %, soit environ 5 L par utilisation, et une dizaine de mètres
cubes par an.
• Les
réducteurs de débits et fractionneurs de jets (mousseurs) entraînent une
réduction de consommation de près de 200 l d’eau par jour pour une famille de 4
personnes, soit plus de 70 m3
par an.
• Les douchettes à variateur ou fractionnement de jet, plus
agréables à utiliser, permettent aussi une réduction de 40 à 60 % de la
consommation.
Cumulées, toutes
ces mesures permettent d’économiser de 30 à 50 % de la facture d’eau, à confort
égal et sans inconvénients pour les équipements.